• Dans la région de Beit Jbeil, l’armée sioniste revendique l’assassinat de 3 leaders militaires du mouvement de la résistance libanaise : Abou Ali Racha, Riad Rida Ghazzaoui et Safad el-Battikh.
• 2 membres du parti chiite, dont Mahmoud Mohammed Chahine (« chef de la branche syrienne du renseignement du Hezbollah»), tués dans une frappe ennemie au Sud de Damas.
• Le seuil des 3.000 tués par les frappes sionistes au pays du Cèdre a été franchi hier, avec 3.002 personnes tuées et 13.492 blessées depuis le 8 octobre 2023.
SYNTHÈSE — L’armée sioniste a revendiqué hier l’élimination de trois commandants du Hezbollah dans la région de Bint Jbeil au Liban-Sud, dont deux étaient chargés de mener des attaques de missile anti-char, selon des messages publiés sur X par son porte-parole arabophone, Avichay Adraee.
Dans la matinée, l’armée ennemie a annoncé avoir tué Abou Ali Racha, un commandant du Hezbollah qui était « responsable des attaques à la roquette et au missile antichar contre les forces israéliennes » dans la région de Baraachit (Bint Jbeil). Elle ne précise pas où il a été tué.
L’armée sioniste a ensuite revendiqué, dans l’après-midi, l’assassinat à Sultaniyé d’un nouveau commandant du Hezbollah dans le Sud du Liban, le chef de « l’unité anti-char de la force al-Radwane », Riad Rida Ghazzaoui. Ce combattant a « planifié et mené des attaques, y compris des tirs anti-char contre Israël ». Il a été tué dans des frappes aériennes.
Un «recruteur»
L’armée ennemie a en outre annoncé avoir tué à Safad el-Battikh un autre commandant du Hezbollah, qu’elle n’a pas nommé, et qui était responsable «du transfert d’armes à la cellule du Hezbollah» dans la région. Ce combattant était également chargé du «recrutement» dans la région. Plusieurs frappes ont visé Safad el-Battikh hier.
Le Hezbollah n’a pas communiqué sur la mort de ces commandants. Depuis fin septembre et l’assassinat de son chef, Hassan Nasrallah, dans des frappes massives sur la banlieue sud de Beyrouth, le parti chiite n’annonce plus le nom des membres et combattants tués dans des frappes sionistes.
Ces annonces ont été faites par l’ennemi alors que l’aviation poursuit ses frappes meurtrières sur le Liban-Sud. Depuis hier matin, plusieurs bombardements ont visé des villages de la région, majoritairement du caza de Tyr, toujours selon le journal libanais L’Orient-Le Jour. Une frappe sur Ghassaniyé, dans cette zone, a notamment tué un secouriste des scouts de la mission islamique, l’association de secours du mouvement Amal. Dans la nuit, au moins six personnes ont été tuées dans deux frappes distinctes sur Teffahta et Arabsalim.
À Maaroub, également dans le caza de Tyr, une frappe a tué une personne et piégé une autre sous les décombres. Son état n’est pas encore connu.
Le caza de Nabatiyé a également été violemment frappé : une attaque sur Ebba a fait un mort et un blessé, une autre sur Habouche a tué deux personnes et blessé cinq autres. Enfin, une attaque aérienne sur le village de Harouf vers 15h30 a fait trois blessés légers.
La Békaa semble, elle, être jusqu’à présent épargnée par l’aviation sioniste, après une semaine de frappes massives qui ont fait des dizaines de morts, et plusieurs appels à évacuer Baalbeck et sa région.
De son côté, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques de roquettes sur des positions sionistes, notamment sur les villes de Nahariya, Safed et sur Krayot, dans la périphérie nord de Haïfa. Il a également frappé des soldats sionistes à Yiftah, face à Blida (Bint Jbeil), avec des «drones piégés». Plus tard en matinée, il a mené une attaque similaire contre des soldats à Menara, face à Houla (Marjeyoun).
Le parti chiite a également revendiqué deux attaques de drones menées hier soir, à Netu’a (face à Rmeich), Zar’it et Even Menahem (tous deux face à Ramiyé). À 11h hier, il a encore annoncé avoir ciblé avec des roquettes le village de Yassud Haméala, à une dizaine de kilomètres de la Ligne bleue et proche du Golan syrien occupé.
La journée d’hier a aussi été celle où le bilan des attaques sionistes sur le Liban a dépassé les 3.000 tués, avec 3.002 tués et 13.492 autres blessés depuis le 8 octobre 2023 selon le ministère de la Santé.
Syrie: raid aérien meurtrier sur une maison à Sayyeda Zeinab
Parallèlement, au moins deux combattants du Hezbollah ont été tués et cinq autres blessés dans une frappe sioniste sur un quartier au Sud de Damas, où le parti chiite dispose d’une présence importante, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Osdh), basé au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
La frappe a visé « une maison dans une ferme du secteur de Sayyeda Zeinab (un important lieu de pèlerinage chiite, Ndlr) utilisée par des membres du Hezbollah et des Gardiens de la révolution iraniens », précise l’Observatoire.
«Selon les premières informations, une agression israélienne a visé les environs de Sayyeda Zeinab», un important sanctuaire chiite, a pour sa part indiqué l’agence de presse officielle syrienne, Sana.
«J’ai entendu trois explosions successives, dont une très forte», a dit à l’AFP un habitant de la région, Mehdi Mahfouz.
Il a ajouté avoir vu par la suite «une colonne de fumée noire s’élevant de terres agricoles».
Les explosions ont été entendues dans les quartiers voisins, et des ambulances se sont précipitées sur les lieux.
En revanche, l’armée sioniste a affirmé hier avoir tué le chef du renseignement du Hezbollah pour la Syrie dans de cette frappe.
L’armée «a mené une opération aérienne et a frappé (…) des cibles appartenant au quartier général du renseignement du Hezbollah», a-t-elle dit dans un communiqué, ajoutant avoir aussi assassiné «Mahmoud Mohammed Chahine, le chef de la branche syrienne du renseignement du Hezbollah » dans cette frappe qui a eu lieu à Damas selon une source militaire à l’AFP.
«Des avions de chasse ont ciblé à Damas des infrastructures et des installations associées au secteur du renseignement du Hezbollah», a écrit sur X Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée sioniste.
Il rappelle également que l’armée ennemie a éliminé Ali Hussein Hazimé, chef du renseignement du parti chiite lors de la même opération qui a également coûté la vie à Hachem Safieddine, président du Conseil exécutif du Hezbollah, le 3 octobre.
Depuis le début de la guerre civile en 2011 en Syrie, l’entité sioniste a mené des centaines de frappes sur le pays visant l’armée syrienne mais surtout des groupes soutenus par Téhéran, notamment le Hezbollah, déployés en soutien aux forces gouvernementales.
La cadence de ces frappes a augmenté depuis le 23 septembre. L’entité sioniste, qui commente rarement ces frappes, a notamment visé récemment les points de passage entre la Syrie et le Liban pour couper les routes d’approvisionnement du Hezbollah.
La Presse de Tunisie avec agences et médias